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Bibliothèque du CVS

Le CVS dispose d'une bibliothèque de livres d'astronomie récents, limitée à une cinquantaine d'ouvrages pour l’instant. Ces ouvrages sont réservés aux adhérents du club et seront mis à disposition sous forme de prêt temporaire.

Voir la liste des livres proposés par le lien suivant : Bibliothèque CVS

Dans un premier temps, ces ouvrages pourront être retirés, puis restitués, à l’occasion des conférences mensuelles à l'ENSAM, 155 bd de l'Hôpital - Paris 13ème, de préférence entre 18h30 et 19h15 (avant le démarrage de la conférence).

Modalités pratiques d’emprunt :

  • limitation à 1 livre simultané par adhérent et pour une durée d’1 mois maximum,
  • une caution de 10€ (par chèque, non encaissé) sera demandée par livre emprunté. Cette caution sera restituée au retour du livre.

 Merci aux personnes intéressées par un emprunt d'en informer au préalable le secrétariat par courriel en précisant le titre exact du livre souhaité.

 


  Présentation CCD au CVS
 
Mais qu’est-ce que la CCD ? La technique d’imagerie CCD fait appel à un composant électronique de type circuit intégré (puce) : le capteur CCD. Les capteurs CCD sont nés au début des années 70 dans les Laboratoires Bell.

CCD est l’abréviation de Charge Coupled Device que l’on traduit en français par Dispositif à transfert de charge (DTC).



Le matériel reste le même que celui utilisé pour l’astrophotographie. Une lunette ou un télescope équipé d’une monture très stable et motorisée. Micro-ordinateur pour la gestion de la caméra CCD.



Miroir basculant (flip miror) : cet accessoire permet d'utiliser alternativement une caméra CCD et un oculaire.




En astrophotographie, le tirage est aussi important que la prise de vue. Des techniques comme le masque flou sont très souvent utilisées. Le logiciel de traitement d'image remplace le laboratoire photographique, et apporte de nombreux atouts supplémentaires... Jupiter, l'image de gauche est brute et a été réalisée en une seconde. Le logiciel de traitement d'image a permis de révéler de nombreux détails.



 Cet agrandissement a été réalisé à partir de l'image de la Mer des Humeurs. L'image représente le cratère Gassendi (diamètre  110 km, les bords s'élèvent à 1860m). L'image est représentée en négatif pour renforcer les détails.


M 57 est une nébuleuse planétaire. L'étoile centrale que l'on peut deviner sur l'image, possède une magnitude de 14,7. Il faut savoir que dans nos villes, les astres de 4ème magnitude ne sont plus visibles à l'oeil nu. Cette image n'a demandé que 25 secondes de temps de pose, en utilisant un télescope de 200 mm de diamètre.




M 41 nébuleuse d'Orion. L'utilisation de fausses couleurs est courante. Elle permet de faire apparaître les détails les plus fins.


M 15 est un amas globulaire, cet amas possède un centre très brillant. La distance qui sépare M 15 de la Terre est d'environ 46 000 années-lumière. Temps de pose 15 secondes.




Cette image du Soleil a été légèrement retouchée pour mieux discerner les facules (parties plus claires). Les deux points noirs sont des taches solaires. Temps de pose 0,1 seconde.
Eric Woerner


 

  Les instruments
 
Télescopes Spatiaux :

GLAST

 GLAST (Gamma-ray Large Area Space Télescope) , mission NASA + Labo européens dont France, appelée maintenant le Fermi Gamma-Ray Space Télescope, lancé le 11 juin 2008 et placé sur une orbite basse (565 km de la Terre), pour une durée de 5 à 10a

OBJECTIF

Etude des rayons gamma, des phénomènes les plus violents (quasars associés à trous noirs, sursauts gamma, pulsars, éruptions solaires), origine des rayons cosmiques

 

RESULTATS :

Découverte d’un pulsar gamma silencieux en radio

FERMI a détecté le plus violent sursaut gamma début 2009

Des chercheurs du CEA-CNRS ont pu étudier une émission de rayons gamma du micro-quasar Cygnus X3

Juin 2014 : étude de 2 classes de trous noirs associés à quasars surveillés par FERMI (deux façons dont les galaxies extraient l’énergie de leurs trous noirs centraux) 

 

 

Télescope Planck

(lancé avec herschel)

Type : télescope spatial millimétrique, de 1,5 m de diamètre, placé en 2009 au point de Lagrange L2

Résultats : a fourni en 2013 une carte du FDC 1000 fois plus précise que COBE et 30 fois plus que WMAP, qui a validé le modèle cosmologique standard

 




Télescope Herschel 

Le télescope de la mission ESA a observé dans un  large  spectre depuis l'infrarouge lointain jusqu'au submillimétrique, un domaine qu'il sera le premier à couvrir entièrement. 

 

(La lumière des premières étoiles et des premières galaxies se retrouve aujourd’hui dans le domaine infrarouge à cause du décalage spectral).

                                                                 

Lancé en 2009 avec le satellite Planck, il a terminé ses observations le 29 avril 2013 et a été placé sur une orbite de rebut

25000 h d'observations enregistrées

avril 2014 : découverte de galaxies déjà évoluées dans l'Univers jeune

GAÏA

TYPE : Satellite utilisant 2 télescopes dont les images se superposent sur un même plan focal

OBJECTIF

 Mission astrométrique et spectrophotométrique (mesure de position, distance et mouvement des étoiles ainsi que la masse de notre galaxie) développée par ESA, lancée le 19 décembre 2013 pour une durée de 5a, placée au point de Lagrange L2 le 8 janvier 2014

Observera également les milliers d’objets se déplaçant dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter

 



Télescope JWST

( futur remplaçant d' Hubble ) NASA avec concours européen

Projet américano-européen , ce satellite de 6 tonnes  est conçu pour les cosmologistes ; il sera capable d'observer

les toutes premières galaxies , apparues quelques centaines de millions d'années après le big-bang

le JWST devrait dater précisément la naissance des étoiles.

Type : télescope optique du visible à l'infrarouge

Dimension : 6,50 m de diamètre, qui en fera le plus grand télescope spatial

Lancement effectué en 2021, placé au point de Lagrange L2

LISA

Type : interféromètre spatial gravitationnel

Dimensions : 5 millions de km de diamètre

Mise en service : 2020 env.

Site : orbite solaire

Le projet  Lisa  étudié par la NASA et l'ESA

vise à détecter via trois satellites  reliés par des rayons laser les ondes gravitationnelles qui déforment l'espace temps selon la théorie de la relativité générale .

une mission fondamentale pour les cosmologistes qui pourraient observer l'explosion primordiale de

l'univers , le big bang

 






Grands Télescopes Terrestres :

2 KECK américains (Hawai)

Télescopes Keck

Les télescopes sont administrés par l'université de Californie, le California Institute of Technologie et la NASA. Le site est loué par  l’University d’Hawaï basée à Honolulu. Les télescopes ont été essentiellement financés par la Fondation William Keck.

Le Keck I a commencé à observer en 1993 (première lumière le 16 mars) et le Keck II en 1996.

Caractéristiques

La formule optique de ces télescopes est celle de Ritchey-Chrétien sur une monture azimutale.  Ils possèdent des miroirs de 10 mètres de diamètre segmentés en 36 plus petits miroirs hexagonaux, qui leur sont particuliers. Et tout comme le VLT, les télescopes disposent d'un système d’optique active qui permet de cophaser tous les segments afin de ne former qu'une seule pupille de 10 m au foyer.

En outre, Keck I et II peuvent fonctionner ensemble, par l'intermédiaire de l'interférométrie optique. Ceci leur donne une résolution angulaire équivalente à celle d'un miroir de 85 m. Cela devrait en théorie permettre aux deux télescopes de distinguer une flamme de bougie sur la surface de la Lune.

Télescope le Canarias

 Le grand télescope Canarias (GTC)

 se trouve sur l'ile de La Palma à 2274 m d'altitude - financé à 90% par l'Espagne -

Inauguré en 1997, actuellement le plus grand au monde (diamètre 10,40 m, 36 miroirs hexagonaux de 1,90m, surface 75,70m2, poids total 500 tonnes, dont la partie mobile 350t, sa hauteur 20 mètres pour un diamètre de 13,60) sa construction a couté 130 millions  d'euros 

Observe en visible et IR                                  

l'objectif scientifique du GTC est la compréhension des premières galaxies de l'univers

Un multi-spectrographe (MEGARA) doit équiper le GTC fin 2016






 

GEMINI : 2 télescopes jumeaux de 8,10 m

 

L'Observatoire Gemini,  géré par un partenariat de six pays, dont les Etats-Unis,  Canada, Chili, Australie, Brésil, et Argentine, se compose de 2 télescopes jumeaux de 8,10 mètres de diamètre , observant en infrarouges / optiques, situés sur deux sites : l’un à Hawaii sur Mauna Kea (1999) et l’autre au Chili (2001), permettant d’avoir accès à l'ensemble du ciel.

 




VLTI (Very Large Télescope Interféromètre) ESO

 Very Large Telescope array (VLT – très grand télescope) est l'équipement phare de l'astronomie européenne en ce début de troisième millénaire. Il s'agit de l'installation observant dans le visible la plus moderne au monde. Le VLT se compose de quatre Télescopes Unitaires ayant des miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre et quatre Télescopes Auxiliaires, mobiles, de 1,8 mètre. Tous ces télescopes peuvent fonctionner ensemble pour former un « interféromètre » géant, le VLTI, permettant aux astronomes de discerner des détails avec une précision jusqu'à 25 fois plus importante qu'avec les télescopes utilisés séparément. Le VLTI peut reconstruire des images avec une résolution angulaire de quelques millièmes de seconde de degré.

Les Télescopes Unitaires de 8,20 mètres peuvent aussi être utilisés séparément. Avec un seul de ces télescopes et une pose d'une heure, on peut obtenir des images d'objets jusqu'à la magnitude 30. Cela correspond à des objets qui sont quatre milliards de fois moins lumineux que ce qui peut être vu à l'œil nu.

Les très grands télescopes ont été appelés Antu, Kueyen, Melipal et Yepun. Le premier de ces Télescopes Unitaires, Antu, a démarré ses observations scientifiques le 1er Avril 1999. À ce jour, les quatre Télescopes Unitaires et les quatre Télescopes Auxiliaires sont opérationnels.

L’ESO a signé un accord avec un consortium pour construire MOONS, un nouveau spectrographe.

Le programme d'instrumentation du VLT est le plus ambitieux jamais conçu pour un observatoire. Il inclut des imageurs CCD à grand champ, des caméras et des spectrographes avec module d'optique adaptative ainsi que des spectrographes haute résolution et d'autres multi-objets. Ensemble, ces instruments couvrent une gamme étendue de longueurs d'onde, depuis l'ultraviolet (300 nm) jusqu'à l'infrarouge moyen (24 microns).

Le VLT a, de fait, déjà eu un impact indiscutable en astronomie observationnelle. C'est l'équipement terrestre le plus productif. Ces résultats ont donné lieu, en moyenne, à la publication d'un article dans une revue scientifique à comité de sélection par jour. Le VLT contribue largement à faire de l'ESO l'observatoire au sol le plus productif au monde. Le VLT a stimulé une nouvelle ère de découvertes, avec plusieurs grandes premières scientifiques dont la première image d'une exoplanète (eso0428), l'observation du « voyage » de plusieurs étoiles autour du trou noir super-massif au centre de la Voie Lactée (eso0846) ou encore l'observation de la lumière résiduelle du plus lointain des sursauts gamma connus.

VLT – instrument SPHERE

L'un des domaines les plus difficiles et passionnants de l'astronomie en cours à l'Observatoire Paranal de l'ESO, est la recherche d'exoplanètes. Pour aider dans cette tâche, un instrument a été installé en 2014, après des années d'études et de construction, sur le télescope Unité 3 (Melipal) du Very Large Telescope (VLT): SPHERE ou Spectro-polarimétrique contraste élevé Exoplanet REsearch instrument. L’objectif de SPHERE est de détecter et étudier de nouvelles exoplanètes en orbite autour d'étoiles proches en utilisant une méthode appelée imagerie directe - en d'autres termes, SPHERE essaie de capturer des images des exoplanètes directement. SPHERE peut également obtenir des images de disques de poussière et de débris autour d'autres étoiles, où les planètes peuvent se former. Dans les deux cas, l'imagerie directe est extrêmement difficile à faire.

VLT - instrument MUSE

L’instrument de seconde génération, MUSE, installé en 2014 sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’ESO –UT 4 Yepun- est un instrument de très haute technologie basé sur le concept innovant de spectrographe intégral de champ ou spectrographe 3D, destiné à relever le défi d’observer des galaxies à plus de dix milliards d’années de lumière.  C’est un des moyens les plus puissants pour comprendre comment les galaxies évoluent au cours du temps cosmique.

 ALMA

Type : Télescope terrestre/Interféromètre

Site : plateau de Chajnantor (Andes chiliennes) à 5000 m d’altitude

Europe, Etats-Unis, Japon et Chili construisent ensemble cette machine à voyager dans le temps

Objectif :

Permettre aux astronomes d’observer le gaz primordial créé par le « big bang » et condensé dans les premières galaxies

Etudier le rayonnement millimétrique et submillimétrique (entre IR et ondes radio), provenant des objets les plus froids de l’Univers

C’est le plus grand projet pour l’astronomie au sol : à terme 66 antennes, 50 de 12m (interféromètre) que viendront compléter 4 de 12m et 12 de 7m – antennes distantes de 12 m sur un diamètre de 16 km

1ères observations en 2011

Résultats :

1ère  publication à paraître, le 12 juin 2014, dans la revue Nature : ALMA a pour la toute première fois permis de cartographier le gaz moléculaire ainsi que la poussière qui composent les galaxies hôtes de sursauts gamma (GRBs), les explosions les plus puissantes de l'Univers.

  

Télescope LSST

(Large Synoptique Survey Télescope)

Type : télescope optique

Dimension : 8,40 de diamètre

Site : Andes chiliennes (Cerro Pachόn)

Télescope optique américain équipé d'un très grand miroir et d'une caméra CCD

comptant 3 milliards de pixels , ce télescope d'une dimension record offrira aux astronomes un champ de vision révolutionnaire , il scannera le ciel nuit après nuit à la recherche d'évènements très brefs -explosions de supernovae , collisions d'étoiles , chute de matière dans les trous noirs , en bref les cosmologistes comprendrons mieux l'architecture à grande échelle de l'Univers.

Janvier 2015 : approbation de la construction de la caméra devant équiper le LSST (le plus grand appareil photo numérique du monde, 3200 mégapixels, 3 tonnes)

Les opérations scientifiques devraient commencer en 2022

 




Les très grands Télescopes Terrestres du futur :

L'E.ELT ( ESO extremely large télescope )

Type : Ce sera le plus grand télescope mondial dans le domaine optique/proche infra rouge.

Site : cordillère des Andes ( Paranal)  Dimension : 39 m

Le programme a été approuvé en décembre 2012, la mise en service est prévue pour la décade 2020. Le télescope comprendra 798 miroirs hexagonaux de 1,40 m, disposés en 13 couronnes.

Télescope conçu pour détecter des astres à l'éclat cent milliards  de fois plus faible  que la plus pâle étoile  visible à l'œil nu

Objectifs : recherche de planètes similaires à la Terre, situées dans la "zone habitable", contributions fondamentales à la cosmologie (mesures et propriétés des 1ères étoiles et galaxies)

 Décembre 2014

L'Observatoire européen austral (ESO) donne le feu vert pour la construction de l'European Extremely Large Telescope (EELT), suite à la promesse d'entrée de la Pologne dans l'Observatoire européen austral, qui reste cependant à confirmer.

Mais avec un gros trou dans le budget et dans le miroir : faute d’avoir réuni tous les fonds nécessaires (participation du Brésil toujours pas confirmée), sur les 13 couronnes de miroirs hexagonaux prévues pour l'E-ELT, les 5 centrales ne seront pas construites, à moins de réunir le financement complet. 210 des 798 miroirs de 1,4 m prévus à l'origine sont donc mis en suspens, mais aussi ceux de rechange.

Le système d'optique adaptative complet est mis en attente, lui aussi.

 

TMT (Thirty Meter Telescope)

Le projet TMT est un partenariat international entre les institutions de cinq pays en collaboration avec l’Université d’Hawaii (l’Institut de Technologie de Californie, les institutions du Canada, du Japon, de la Chine et de l’Inde).

Ce télescope révolutionnaire intégrera les dernières innovations en matière de contrôle de la précision, de la conception de miroir segmenté (492 segments), et d'optique adaptative.

Les travaux au sommet du Mauna Kea devraient commencer en 2015. Avec son miroir primaire segmenté de 100 pieds de diamètre -30 m-, il serait le plus grand du monde avant la venue de l’E-ELT.

Le télescope sera utilisé pour observer les planètes extrasolaires et les étoiles en formation. Il devrait aider les scientifiques à apercevoir les premières années de l'Univers à quelque 13 milliards d'années-lumière.

 






Le Télescope Géant Magellan (GMT)

3ème très grand futur télescope avec l’EELT et le TMT, réalisé par le consortium : Universités américaines, Université nationale australienne et Brésil.

Construction prévue en 2020 ( ?)

Situation : à l’Observatoire de Las Campanas dans le désert d’Atacama (Chili)

Particularités de conception

Ce télescope est unique en ce qu’il utilisera sept segments de miroirs de 8,40 m de diamètre chacun (équivalent d’un miroir primaire de 24,50 m). Ces segments seront disposés pour ne former qu’une seule surface optique, avec un miroir au centre et les six autres disposés symétriquement par rapport à ce centre, ce qui donne finalement un plan focal centré pour l’ensemble.

Le GMT va nous aider à mieux comprendre la matière noire et l'énergie sombre, exoplanètes, et la naissance des galaxies et des étoiles, entre autres sujets.

 


 

  Articles de Presse
 
Requalification des objets du système solaire :

Le système solaire découpé en 3 catégories :

Requalification des objets du système solaire : pourquoi Pluton n’est plus une planète ?

Résolution de l’Union Astronomique Internationale, adoptée le 24 aôut 2006 à Prague :

« L’UAI [...] décide que les planètes et autres corps du système solaire sont définis selon trois catégories, de la manière qui suit :

1 – Une planète est un corps céleste qui est en orbite autour du Soleil possède une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion interne, ce qui lui donne une forme (presque ronde) d’équilibre hydrostatique et a nettoyé l’environnement autour de son orbite.

 

2 – Une « planète naine » est un corps céleste qui est en orbite autour du Soleil possède une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion interne, ce qui lui donne une forme (presque ronde) d’équilibre hydrostatique n’a pas nettoyé l’environnement autour de son orbite et n’est pas un satellite.

 

3 – Tous les autres objets en orbite autour du Soleil seront désignés collectivement sous le terme de « petits corps du système solaire ».

L’UAI décide en outre que « Pluton » est une « planète naine » selon la définition précédente et est le prototype d’une nouvelle catégorie d’objets transneptuniens. »

 L’UAI réunie à Oslo (Norvège) en juin 2008, a officiellement adopté le terme « Plutoïde » pour désigner les « planètes naines transneptuniennes » comme Pluton et Eris, qui sont des corps célestes dont la masse est suffisante pour leur conférer une forme quasi sphérique et qui contrairement aux « vraies » planètes, ne sont pas assez imposants pour dominer leur environnement.

 
1ère catégorie : les 8 planètes "classiques"



 
2ème catégorie : les planètes naines (Cérès, les "plutoïdes",..)
 
Cérès

3ème catégorie : les petits corps du système solaire (satellites, comètes, astéroïdes)



 

Le mot « planète » (astre errant selon sa racine grecque) n’avait pas nécessité une définition précise. Depuis le 19e siècle, le nombre de « planètes » a fluctué au gré des découvertes de divers corps de 7 à 13, il était de 8 en 1846 avec la découverte de Neptune puis de 9 en 1930 avec Pluton.

Pluton a fait l’objet de controverses quant à sa nature. Les astronomes s’attendaient à trouver une planète beaucoup plus massive et Pluton s’est révélée être atypique : une orbite très excentrique (périhélie 29,7 UA, aphélie 49,85 UA) et très inclinée par rapport au plan de l’écliptique (17°). Sa période orbitale moyenne de 248 ans n’a pas permis de l’observer sur toute sa trajectoire et elle ne passera à l’aphélie qu’en 2113 !

Le statut de satellite de Charon a également été remis en cause : les astronomes pensent qu’il s’agit plutôt d’un système double (les deux objets tournent autour d’un centre de masse situé en dehors de Pluton).

Grâce aux avancées technologiques (CCD), les découvertes des objets transneptuniens se sont multipliées, notamment à partir de 1992. Ainsi des objets relativement gros apparurent : Varuna, Sedna, Quaoar. En 2005 la découverte de trois objets exceptionnels est annoncée : 2003 UB313 (futur Eris, plus gros et plus massif que Pluton), 2003 EL61, 2005 FY5. Et toute une population d'objets transneptuniens, de résonance 3:2 avec Neptune comme Pluton, aux orbites stables, fut découverte et appelée "les Plutinos".

Fallait-il augmenter le nombre de planètes ou procéder à une requalification des objets du système solaire, ce qui excluait Pluton des planètes "classiques" ? La résolution de l'UAI n'a pas fait l'unanimité parmi les astronomes.

 Dans leur ouvrage "Aux confins du système solaire, éditions Belin-Pour la Science 2008", l'astrophysicien Alain Doressoundiram et l'astronome Emmanuel Lellouch, tous deux chercheurs au LESIA de l'Observatoire de Paris, font le point de façon aussi claire qu'exhaustive des connaissances actuelles du système solaire, à la lumière des découvertes des vingt dernières années. Si ils trouvent plutôt inutile la terminologie de "planètes naines", ils considèrent comme une bonne décision la formulation du concept d'"objet qui a nettoyé l'environnement de son orbite" qui conduit à une distinction beaucoup plus franche entre planètes et petits corps que le critère de forme et qui a l'énorme intérêt de faire référence au mécanisme de formation planétaire.